Le don du Pardon
En ces temps troublés, il est plus que jamais d’actualité de savoir pardonner pour retrouver les chemins de l’Amour.
J’ai bien imaginé parler de Coronavirus, tant ce sujet semble brûler toutes les lèvres en ce moment, mais je me suis rapidement résignée. Cette nouvelle désinformation n’a pas besoin de mon aide pour exister et le temps est venu de refuser la manipulation sous toutes ses formes. J’ai mis plus bas une vidéo explicative très utile pour comprendre pourquoi nous devons nous libérer de nos traumas anciens, de tout ce qui traîne depuis trop longtemps. Il est maintenant temps de faire place au Pardon, à l’Amour et à la Joie. C’est pourquoi, j’ai eu envie de reparler du lien fondamental entre Amour & Pardon.
L’Amour Infini est indissociable de la capacité à pardonner.
Pour faire court, car j’en ai déjà parlé ici, l’Amour est une ressource que chacun(e) a en lui/elle. Comme la résilience, c’est une ressource qui doit être cultivée en soi pour pouvoir être mise en oeuvre à l’extérieur de soi ensuite. En d’autres termes, si nous ne sommes pas un minimum « en Amour » avec nous-mêmes, nous ne pouvons pas reconnaître ce sentiment chez l’autre, ni pour l’autre. Nous ne pouvons tout simplement pas donner ce que nous n’avons pas.
Il convient également d’évoquer le rôle fondamental du Pardon pour accéder à ce « Graal ». Il suscite souvent de vives réactions d’incompréhension. L’argument principal étant « pourquoi devrais-je pardonner à mes bourreaux »? La question est logique et pertinente du point de vue de la victime. Pourquoi devrais-je pardonner toutes les horreurs qu’on m’a fait subir? Cette question semble dire, « tant que je n’ai pas d’excuse, je ne peux pas pardonner »…Le problème c’est que çà peut durer longtemps, cette situation. Parfois même, toute une vie.
Dans ce contexte, sortir du « status quo » nécessite de faire prendre conscience à son bourreau de l’horreur de ses actes. Mais est-ce réellement efficace? Que se passe-t-il lorsque la personne n’est plus de ce Monde, ou lorsqu’elle refuse tout simplement la responsabilité de ce qu’elle a fait? Nous souffrons une deuxième fois…Bref, cela pose quelques questions pratiques auxquelles nous n’avons pas toujours les moyens de répondre. Néanmoins, il est universellement reconnu que libérer la parole suite à un traumatisme permet d’avancer sur le chemin du Pardon.
Qui sont véritablement nos bourreaux?
Je pourrais dire qu’il y a 3 sortes de bourreaux. Même si, au final, de mon point de vue, il n’y en a qu’une. C’est-à-dire la personne qui tient le miroir dans lequel nous nous regardons. Point. Ce sont les gens du quotidien, dont le comportement peut générer des stress passagers. Les bourreaux de l’enfance, qui nous ont maltraité(e)s, violé(e)s, frappé(e)s, brimé(e)s, ignoré(e)s etc…Et ceux des vies passées, qui ont laissé des traces, des mémoires, si profondes qu’elles sont encodées dans nos cellules.
Prenons un exemple sur ce dernier point. Imaginons une victime d’attouchement par un adulte dans l’enfance. Il est probable que la personne est marquée à vie par l’horreur qu’il/elle a vécu. Maintenant, imaginons que son Âme a expérimenté un fait similaire dans une vie passée, où les rôles étaient inversés. C’est à dire que la personne était violeur et non victime. Lorsque l’Âme habitait le corps du violeur, elle a expérimenté ce qu’est la prise de pouvoir à l’encontre du libre arbitre de sa victime. Cela a créé un déséquilibre dans l’énergie vitale de la victime et, par extension, de l’Univers. Déséquilibre qui doit être rétabli.
Il arrive que nos bourreaux du passé se réincarnent dans des êtres qui sont nos contemporains. Il n’est pas rare, en effet, d’avoir dans son entourage proche, voire intime, un/des êtres que nous avons connus lors de précédentes vies et qui sont, eux aussi, là pour équilibrer leurs propres mémoires. Du coup, il est possible que cet être, qui nous fait du mal dans cette vie est, en fait, notre victime d’il y a fort longtemps.
Les 3 portes d’accès à l’AMOUR
Alors, à la question « pourquoi devrions-nous pardonner à nos bourreaux »? Je vois principalement 3 raisons.
La première est que ces personnes qui nous font du mal nous donnent uniquement ce qu’elles sont capables de nous donner. Un être qui agresse verbalement, commet un viol, qui frappe, qui brime ou tue exprime ce qu’il/elle vit en lui, qui est du même niveau de violence et de mal-être. Ce sont les fameuses causes qu’il nous est conseillé de pardonner. Si nous réagissons avec une intention et une violence égale, alors nous faisons le choix de nourrir les mêmes égrégores, les mêmes croyances. En clair, nous nous mettons au niveau de celui ou celle qui nous brime. Pardonner « aux causes », c’est DÉCIDER DE DÉPASSER le niveau de mal-être de l’autre pour son propre salut !
La deuxième est que pardonner ne veut pas dire donner raison à la personne. Nous faisons souvent cette erreur. L’illusion de dualité que nous expérimentons (bien/mal, vrai/faux, beau/moche etc…) a été amplement nourrie, encouragée et renforcée au fil du temps par notre société ainsi que la majorité des pratiques spirituelles. Alors, NON, ici, il n’est pas question de donner raison à son bourreau. Il est question de se donner raison à soi-même avant tout! En d’autres termes, nous ne pardonnons pas à nos bourreaux parce qu’ils/elles le méritent, mais parce NOUS DÉCIDONS QUE NOUS MÉRITONS D’ÊTRE HEUREUX(SES) avant tout!
Un peu de perspective…
La dernière raison est plus difficile à atteindre, certes, mais pas impossible. Quand nous regardons une situation par le « petit bout de la lorgnette », comme on dit chez moi, nous prenons certaines décisions. Celles-ci sont pertinentes dans ce contexte réduit. Exemple, j’ai été victime de viol, donc je veux me venger de l’être qui m’a fait souffrir.
Maintenant, imaginons de prendre plus de recul, et découvrons que cet être qui me maltraite a lui/elle aussi vécu la même chose dans son enfance, et n’a visiblement pas trouvé la force de dépasser cela. Quelle décision puis-je prendre alors? Est-ce que je continue à vouloir le/la « boxer »? Où est-ce que je peux me dire que je suis mieux placé(e) que personne pour comprendre ce que cet être a vécu et pardonner cette cause?
A présent, prenons encore un pas de recul. J’apprends avec l’aide des bonnes personnes, que j’ai été à la place de cet être dans une vie passée et que je lui ai fait subir la même chose qu’il/elle m’a infligé. Quelle décision puis-je prendre à ce moment-là? Pourrais-je me dire alors que l’équilibre des choses a été rétabli, que je peux à présent accepter et pardonner et enfin passer à autre chose car je mérite d’ETRE HEUREUX(SE)?
Décider de sa propre résilience
Tu vas me dire que je radote et tu auras sans doute raison. Mais la DÉCISION – celle du cœur – est fondamentale pour ouvrir toutes ces portes. Sans décision, nous restons enfermés dans le « diagnostic de la situation », dans le jugement de qui a raison ou tort, et le reproche. Et tant que nous sommes là, nous continuons de souffrir.
Je peux témoigner des étapes qui suivent car je les ai personnellement expérimentées en conscience. Etant une être humain plutôt dans la moyenne, je suis convaincue que cela est accessible à qui veut bien s’en donner les moyens, et le temps, en fonction de(s) trauma(s) à évacuer. Le rythme de chacun est évidemment incontournable dans ce registre. Rien de sert de forcer les choses.
Sortir du diagnostic requiert la DÉCISION d’accepter que nous ne connaîtrons jamais tous les tenants et/ou aboutissants de ce qui nous a mené là. C’est la première étape. La deuxième est de DÉCIDER de lâcher prise sur le désir d’avoir raison, car c’est lui qui nous maintien dans le statut de victime. Dans cet état de pensée nous devenons un « velcro à frustrations ». La troisième étape et de DÉCIDER de pardonner à l’autre, ce qui libère automatiquement non seulement l’esprit mais également le corps. La quatrième est de DÉCIDER de trouver le courage d’être HEUREUX/HEUREUSE…et de profiter de la légèreté retrouvée. Nous reparlerons de ceci dans un prochain article.
Françoise Chandernagor