5D>Et si on jeûnait? Episode Final
Je reprends mon alimentation aujourd’hui après 22 jours de jeûne et de très belles aventures vécues et partagées. C’est l’heure du bilan et de penser à l’après…
Le jeûne est indéniablement une aventure initiatique! Cela ne peut pas être une lubie dans l’optique de perdre durablement du poids , ou autre truc pour « faire joli ». Une semaine à la rigueur, mais pas trois. Le jeûne long est un deuil, une mue, une transformation. Il doit être souhaité ardemment et assumé. Il n’y a pas de retour en arrière en matière d’initiation. Au pire, nous restons là où nous étions, dans la chaleur et le confort du connu et reconnu.
Mais si nous décidons d’avancer alors le processus se fait. Si nous ne mettons pas de veto sur nos envies profondes, aussi confrontantes soient-elles, notre Corps et notre Etre font le job. Ils nous accompagnent du mieux qu’ils le peuvent. Preuve que notre force ne réside pas uniquement dans la quantité de nourriture ingérée trois fois par jour. Notre puissance réside bien au-delà de notre « physicalité ». C’est lorsque nous coupons les vivres de la matière que nous accédons à notre véritable réservoir d’énergie. Et celle-ci elle est quasi-illimitée.
J’ai donc passé plus de 3 semaines à ingérer uniquement eau, lait de coco (au début seulement, pour terminer l’épuration des intestins), kéfir et jus de fruits légers pour vivre cette expérience en douceur. Après 8kgs perdus, un pacte de vie antérieure libéré et l’acceptation – en cours – de ma féminité ressuscitée, je peux dire que je suis une nouvelle femme aujourd’hui. Il m’est dorénavant impossible de reprendre exactement là où j’en étais. Par quel miracle? Je n’en sais carrément rien! Mais j’ai fait ma part et l’Univers qui se trouve en moi a fait le reste…tout en douceur.
Décider l’après…
Je suis maintenant dans la phase où je vais aménager ma nouvelle vie, à la lumière de mes nouveaux ressentis et des voiles qui se sont levés sur mes opportunités. C’est fou à quel point tout se révèle à nous quand nous arrêtons de mâcher toujours le même chewing-gum insipide!
Comme pour ma dernière expérience, j’ai décide de reprendre un rythme alimentaire en jeûne intermittent. Pour moi, la réduction de la quantité de nourriture a été très bénéfique car j’ai un métabolisme très lent et plus de nourriture créé très rapidement une surcharge qui me fait du mal. J’ai donc choisi de faire un petit-déjeuner léger (c’est mon repas préféré de la journée depuis longtemps) et un déjeuner copieux vers 14h/15h. Je précise que mon rythme de vie me le permet. Evidemment, c’est à chacun(e) d’adapter intelligemment selon ses propres goûts et contraintes.
Comme le jeûne, le jeûne intermittent doit également être choisi et assumé pour être vécu en douceur. Tu trouveras ci-dessous une vidéo explicative de ses principes.
Trouver un nouvel équilibre alimentaire
Le « post jeûne » est aussi un très bon moment pour se demander si nous gardons tous les aliments habituels, ou si nous adaptons nos usages au plus près de nos envies. Par exemple, ai-je toujours envie de manger de la viande, des œufs ou du fromage tous les jours? Là aussi ce sont des choix à faire en conscience et non par culpabilité. Je sais bien que certain(e)s nous mettent la pression pour arrêter ceci ou cela.
Evidemment, nous sommes arrivés à de tels niveaux de dérives alimentaires qu’il est tentant de prendre des mesures drastiques. Mais cela ne sert à rien si c’est fait à contre-cœur. Il me semble que le meilleur choix est celui de l’équilibre. Les suédois ont un mot pour cela : « Lagom » soit ni trop, ni trop peu. J’aime ce mot car il n’est pas duel, il recherche l’équilibre et l’harmonie selon la définition et les moyens de chacun. Je le trouve extrêmement démocratique en fait!
Donc le « flexitarisme » est peut-être une approche à essayer pour celles/ceux qui souhaitent être plus à l’écoute de leurs véritables besoins sans pour autant renier leur vie sociale. Car il faut bien l’admettre, il est encore très compliqué de trouver des plats végan dans les restaurants…même si cela s’améliore avec le temps.
Et au niveau mental, émotionnel et spirituel ?
Ce jeûne m’a permis de comprendre, et d’ancrer profondément dans mes cellules, ce que mon corps avait décidé de lâcher avant que je me lance dans cette aventure. Cela tourne principalement autour de 3 piliers :
- « J’ai envie/j’ai pas envie » : C’est l’outil de tri par excellence! Et contrairement à ce que notre « chère société » veut nous faire croire, nous avons toujours le choix. Il y en a certes des plus faciles que d’autres. Mais il y a toujours moyens d’atténuer sa peine ou d’éviter les obstacles quand nous suivons nos véritables envies.
- « Je voyage léger »: Cela consiste à ne pas prendre ce qui ne m’appartient pas, comme la mauvaise humeur ou les problèmes des autres, par exemple. Dans mon cas, cela consiste à choisir en conscience quand j’aide et quand ne pas le faire. C’est aussi une façon de respecter le « libre-arbitre de tout le monde.
- « Je vis de la joie » : En tant que femme, sœur, future thérapeute, amie, amante etc…si je ne prends pas soin de ma propre joie, personne ne peut le faire à me place! Je ne suis pas en train de parler des plaisir de la matière (même si certains peuvent procurer une joie passagère), mais de toutes ces choses – petites ou grandes – qui nous nourrissent entièrement et durablement (pour moi c’est tout ce qui a trait au ressentis de partage, d’équilibre et d’harmonie, par exemple)
Voilà c’est fini
Alors voilà. Cette aventure se termine. La porte est grande ouverte pour de nouvelles à venir. Et je suis vraiment fière et en joie d’avoir passé cette initiation avec succès. Soit dit en passant, j’ai illustré cet article avec mon premier repas « post-jeûne » et je t’assure qu’un des autres bénéfices du jeûne est de retrouver le vrai goût des aliments!
Bien entendu je n’ai pas écrit ces articles pour te convaincre de quoique ce soit mais pour témoigner de ma propre expérience. Si tu as suivi cette série et que tu t’interroges sur cette démarche, je suis toute prête à répondre à tes questions. Sinon, j’espère que tu auras tout de même profité des références externes que j’ai ajoutées à mes articles car elles constituent déjà en elles-mêmes des sources d’inspirations formidables.
Antonio Machado